Gros sur la patate

21Sep/17Off

Aller en Laponie

Depuis peu, ma femme et moi nous mettons aux voyages de groupe. Pas plus tard que la semaine dernière, nous avons ainsi opéré un voyage de groupe du côté de la Laponie. L'expérience m'a bien plu, mais mon beau-père m'a demandé hier soir ce qui nous poussait à voyager puisqu'il y a désormais des attentats partout. Pour lui, la solution consistait donc à ne plus voyager pour s'éviter tout risque.
Ce que nous apprend l'attentat qui a eu lieu en Catalogne, c'est que la sécurité n'existe plus, aujourd'hui. Où qu'on parte, il serait stupide de croire qu'on est définitivement préservé d'un tel risque. Seulement, deux attitudes s'offrent à nous. Soit l'on se résout à voyager le moins possible, soit l'on décide de voir le monde malgré tout. Vous l'aurez certainement compris, je ne comprends pas vraiment la première solution. Je n'ai même jamais compris pour quelle raison le tourisme diminuait chaque fois qu'une capitale était frappée par un attentat. Bon, si les attentats font partie du paysage, c'est une toute autre histoire. Je n'irais pas à Mossoul quoi qu'il advienne. Mais le fait d'éviter Barcelone du fait des derniers événements ? C'est tout simplement idiot. Les gens oublient que les risques d'être au coeur d'une attaque terroriste sont infimes. De même pour Paris. Plus de 15 millions de touristes vagabondent dans les rues de Paris chaque année, quand les attentats qui s'y sont déroulés ont fait une centaine de victimes. Pour être parfaitement clair, je ne dis pas que ce n'est pas dramatique : je précise juste que c'est un nombre minuscule au regard du nombre de personnes qui voyagent à Paris tous les ans. En plus, s'imposer de voyager le moins possible à cause d'un éventuel attentat me paraît être une façon d'abdiquer devant les terroristes. C'est d'un côté renoncer à sa liberté de circuler ; mais c'est de l'autre agir conformément à ce que souhaitent les terroristes : en vivant chaque jour dans l'effroi. Si ça convient à certains, très peu pour moi, merci...A part ça, ce voyage de groupe m'a beaucoup plu. Si vous ne savez pas trop où aller, je vous invite à regarder le site de l'agence qui nous l'a concocté. Encore plus d'information sur ce voyage groupe en Laponie en surfant sur le site web de l'organisateur.

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8Sep/17Off

Les stéréotypes sur le handicap : des représentations erronées qui freinent l’accès et l’évolution dans l’emploi

Les stéréotypes sont des structures mentales qui reflètent les rapports de domination à l’œuvre dans la société et qui infléchissent implicitement notre manière de percevoir les individus. Linda Hamilton Krieger parle de « biais implicites » et de « biais cognitifs » qui faussent le jugement des personnes, même celles aux intentions bienveillantes. Les stéréotypes et les préjugés peuvent être la cause d'une indifférence voire de perceptions erronées vis-à- vis de certaines caractéristiques et/ou de certaines catégories de personnes : les personnes en situation de handicap, les femmes, mais aussi les femmes en situation de handicap. En 2011, une étude a examiné, à partir de situations concrètes, les freins qui subsistent à l’insertion des personnes en situation de handicap dans les entreprises et a mis en exergue les représentations faussées sur les personnes handicapées. Les managers pensent ainsi que les personnes avec un handicap sensoriel (auditif et/ou visuel) représentent environ 30 % de la population handicapée, contre 16 % en réalité. De la même manière, ils surévaluent la population atteinte d'un handicap intellectuel et/ou psychique. Globalement, ils surévaluent la prévalence des handicaps « lourds » par rapport aux handicaps « légers », donc appréhendent mal les aménagements de postes nécessaires ou non. Les managers portent également un regard contradictoire sur les personnes en situation de handicap. D'un côté, elles sont jugées « courageuses », « volontaires », « fortes », « sympathiques » mais elles sont aussi perçues comme « lentes » et « inadaptées ». Cela ne saurait être sans conséquence sur la politique de recrutement et de promotion. Par ailleurs, des représentations spécifiques concernent des situations particulières de handicap. Par exemple, la représentation collective des hommes accidentés du travail tend à les assimiler aux « blessés de guerre », ce qui facilite leur acceptation par la société alors que s'agissant des maladies chroniques, cette acceptation semble plus difficile par la société et les personnes ellesmêmes. C'est d'ailleurs une des raisons pour lesquelles les troubles musculosquelettiques (TMS), qui concernent majoritairement les femmes, n'ont été reconnus comme maladies professionnelles qu'en 2003.

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