Gros sur la patate

S’enivrer, ça s’apprend

C'est un classique de mon quotidien. Je suis invitédans une soirée et l'on me demande de ramener le picrate. La bonne idée que voilà : j'ai déjà du mal à distinguer le blanc du rouge et que en toute logique, je ne sais que choisir. Je reste bloqué une éternité dans le rayon du supermarché à lire l'étiquette de chaque bouteille. Millésime, nom de domaine, design de la bouteille : même pour acheter une télé, je ne passe pas autant de temps. Tout ça pour, au final, prendre un bordeaux dont j'ai vaguement entendu parler qui reste dans ma fourchette de prix : pas la piquette d'alcoolo mais pas un Montrachet Grand Cru non plus). En clair, pour résumer : beaucoup de bruit pour rien. Et cette scène se serait reproduite à l'infini si on ne m'avait offert un cours d'oenologie à Biarritz. Je ne savais pas trop comment allaient se passer ces deux heures d'apprentissage. Ma crainte était d'être le seul novice et d'avoir affaire à des snobs qui me regarderaient de haut. Mais au final, nous étions aussi bien des hommes et femmes. Certains s'y connaissaient, mais plusieurs autres étaient comme moi. Du coup, je ne me suis jamais senti incongru. Le plus intéressant, néanmoins, c'est ce qui est ressorti de tout ça. J'ai participé à ce cours, c'est en vue d'étudier les vins qui valent le coup. Mais en définitive, j'ai surtout appris à apprécier véritablement le rouge, et surtout à repérer quels types de vin me chatouillaient vraiment les papilles. Nous avons eu droit à 7 vins. Ca m'a permis de voir les goûts que j'aimais : quelles odeurs, quelles saveurs, quelle puissance, etc. Depuis ce jour, lorsque je dois acheter un vin, je ne le fais plus en fonction de sa renommée que à des arômes qui s'accordent avec mes goûts. Et ça change tout de même pas mal la donne. Je vous mets un lien vers le site où j'ai trouvé ce cours d'oenologie, si le coeur vous en dit. 😉