Gros sur la patate

Si tu es un populiste, tape des mains

La plupart du temps, je considère que la France sont des puissances que tout oppose l'une de l'autre. Lors d'un meeting à New York, j'ai discuté des élections américaines avec un new-yorkais durant un meeting à New York. Nous avons notamment abordé le cas de Donald Trump, ce milliardaire à la coupe de cheveux étrange qui fait le show dans les médias. Lors de cette discussion, j'ai assuré que nous n'avions personne de ce calibre. Nous avons bien eu un Jacques Cheminade qui comparait la réforme de la santé américaine comme un crime contre l'humanité, mais il y a une différence de taille : son score à lui était inférieur à 1% ! Mais plus j'y réfléchis, j'en viens à croire que notre pays prend le même chemin que les Etats-Unis. Car ce qui caractérise ces élections, c'est le ras-le-bol général : les gens ne veulent plus de l'establishment. Là-bas, ce sont des personnalités comme Donald Trump ou Bernie Sanders qui se démarquent : des challengers qui prônent le renversement du système existant. Mais ici, nous avons un équivalent puisque nous avons la blondasse qui s'est enracinée dans le paysage politique. Aux Etats-Unis comme en France, un bouleversement comparable est à l'oeuvre : l'électorat tend à rejeter les politiques classiques. Ca fait un moment que ce divorce est présent dans notre société depuis pas mal d'années. C'est un tsunami qui a dû commencer comme un simple remou. Si je devais donner une date, je dirais que tout a commencé il y a une quarantaine d'années. Et puis ça a gagné en puissance avec les crises économiques, les abus de certains, l'inertie politique ont fait le reste.. Lors de ce congrès à New York, une personne affirmait que ce rejet était une menace pour nos démocraties. Mais je suis loin de partager cette idée. Je pense qu'il est nécessaire de rappeler pour qui les politiques sont censées oeuvrer, parfois. Quitte à ressortir les guillotines pour quelques temps.