Gros sur la patate

3Nov/16Off

Plus léger que l’air

Dimanche, cinq heures du matin. Dehors, pas âme qui vive. Nous sommes apparemment les seuls à devoir nous lever si tôt. Mais ce n'est pas grave, car ce qui nous attend en vaut vraiment la peine. Nous nous rendons au lieu de rendez-vous où nous ont précédés d'autres participants et contemplons, fascinés, notre pilote qui s'active. Il propulse de l'air froid dans le ballon à l'aide d'un ventilateur, puis termine son oeuvre avec un brûleur. Sous l'effet de l'air chaud, le ballon prend peu à peu sa forme de poire et nous nous apprêtons à monter dans la nacelle. Nous sommes d'autant plus heureux d'être ici en ce jour que les rebondissements de dernière minute ont été nombreux avant que nous puissions réaliser ce vol. Un vol en ballon demande en effet une météo spécifique : pas de pluie, un vent léger, pas de prévision d'orage... Le cahier des charges est si précis, en fait, que notre vol a été retardé à deux reprises. Mais le principal, c'est que nous soyons là. Le ballon est finalement prêt à décoller et nous grimpons les uns après les autres dans la nacelle. Trois autres couples sont présents pour cette aventure singulière. Nous saluons le conducteur qui va nous suivre par la route (afin de nous récupérer, étant donné qu'une montgolfière ne peut être dirigée et dépend entièrement du vent), puis nous décollons. A dix mètres d'altitude, le paysage est plaisant à voir. A cent mètres, il devient magnifique. A cinq cents mètres, c'est tout simplement sublime. D'autant que le soleil se lève et pare le monde d'or pur. Devant les premiers rayons du jour, nous restons cois. Hormis le brûleur qui rugit parfois, on pourrait entendre une mouche voler. Le spectacle est non seulement superbe, mais a presque un aspect fantastique. Nous nous laissons guider par le vent et l'aérostier nous fait monter à plus de mille mètres pour contempler le lever du soleil. C'est d'une beauté si étrange que c'en est presque intimidant, et ma femme vient d'ailleurs se blottir contre moi. Nous glissons au-dessus du monde durant près d'une heure, puis le moment vient enfin d'atterrir. Aucun de nous ne semble avoir vu l'heure passer. Notre pilote nous redit qu'on doit plier les genoux pour absorber le choc au maximum, nous rappelant l'histoire de cette femme qui s'est brisée les chevilles pour ne pas l'avoir fait, mais nous sommes obéissants, et nous atterrissons tous sans la moindre égratignure. Voilà une expérience, je pense, que je ne vais pas oublier avant longtemps ! Pour plus d'informations sur cette expérience singulière, suivez le lien pour en savoir plus sur ce vol en montgolfière.

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